Origine du Brick

Les opinions sur l’origine du brick divergent, mais son nom vient de brigantin qui était un petit navire à deux mâts et à voiles carrées. Le grand mât à  l’arrière porta d’abord une voile livarde, puis au cours du XVIIIe siècle une voile aurique qui prit le nom du navire. On la surmontait de voiles carrées et le mât de misaine portait en général trois de ces dernières. La voile de civardière gréée sous le beaupré se retrouve sur les bricks de 1809, avec une contre-civardière. La mâture était à pible, avec des mâts d’un seul jet, ce qui permettait de glisser, pour les masquer, les voiles supérieures devant les voiles basses. Il n’était pas nécessaire d’envoyer des hommes dans la mâture, ce qui réduisait l’équipage.

Certains brigantins portaient une voile carrée devant la brigantiine. On les appelait alors langards du nom de cette voile.  La voile carrée lorsqu’elle est basse, déborde de chaque côté du navire. On ne peut la border efficacement pour remonter contre le vent. C’est ce qui explique le développement des goélettes dont les principales voiles sont dans l’axe du navire et qu’on peut border plat. C’est probablement en Grande-Bretagne qu’apparaît le brig-goélette compromis entre les deux systèmes de voilure. Ces gréements seront ceux qu’on retrouvera sur les clippers.

Les Anglais et les Américains emploient le mot « brigantine » pour un navire qui gréait une grande brigantine avec deux voiles carrées au grand mât et « brig » un navire avec une petite brigantine, un langard et trois voiles carrées.

L’idée des bricks de guerre est née à Toulon en 1771

Le premier brick anglais fut commandé à un chantier de l’Amirauté en 1779 (sources : National Maritim Museum, Greenwich).

Suivant les époques on retrouve plusieurs orthographes du terme : « corvette corsaire », « bric », « brig » ou « brick ». C’est l’Académie Française qui a adopté pour le mot BRICK en 1835.